En bref
- Google ne lit pas intégralement vos pages : seuls des fragments triés sont envoyés à l’IA.
- En moyenne, 70 % de votre contenu est ignoré lors du processus de « grounding ».
- Le contenu factuel, structuré et utile survit ; le marketing vide est éliminé.
- Optimiser pour l’IA implique de repenser entièrement la rédaction SEO.
Google ne lit pas votre contenu : il en extrait des fragments
On imagine souvent que l’IA de Google (notamment via Gemini) lit entièrement les pages web pour générer ses réponses. C’est une illusion. En réalité, Google utilise un processus de filtrage appelé « grounding » qui élimine près de 70 % de vos textes avant qu’ils ne soient soumis au modèle de langage. Ce mécanisme, dévoilé par l’expert Dan Petrovic, bouleverse les règles du SEO. Google ne lit pas vos textes comme un humain : il scanne, trie, et extrait ce qu’il juge pertinent pour la requête posée. Cela signifie que, même si votre contenu est pertinent, il peut totalement disparaître des radars s’il n’est pas structuré correctement ou s’il est noyé dans un flot de textes peu informatifs.

Le processus en 5 étapes qui détermine votre visibilité
Pour comprendre comment l’IA décide de montrer (ou non) votre contenu, il faut décortiquer le processus en cinq phases clés :
- 1. L’invite utilisateur : un internaute saisit une requête dans le moteur.
- 2. Le fan-out : Google génère plusieurs requêtes parallèles pour balayer un maximum de sources pertinentes.
- 3. Le grounding : les pages récupérées sont tronquées, nettoyées et converties en extraits informatifs. C’est l’étape critique où près de 70 % du contenu peut être supprimé.
- 4. L’envoi au modèle : seuls les extraits jugés pertinents (snippets) sont transmis au modèle d’IA comme contexte.
- 5. La génération : l’IA produit la réponse finale, éventuellement enrichie de citations ou de références sources.

Tout se joue à l’étape 3, car si votre information n’est pas incluse dans les extraits sélectionnés, elle est tout simplement invisible pour l’IA. Ce mécanisme est entièrement automatisé, basé sur des critères comme la densité informative, la clarté syntaxique ou la proximité sémantique avec la requête. Un paragraphe flou ou digressif, même pertinent, a peu de chances de passer ce filtre. Il est donc vital de formuler vos contenus comme des réponses précises et structurées aux besoins explicites des internautes.
Ce que Google conserve… et ce qu’il élimine
L’analyse de plusieurs sites révèle des différences notables dans la quantité de contenu conservé. Par exemple, OlikSport a 64 % de contenu retenu, contre 21 % pour Gobik. Les contenus qui survivent sont ceux qui offrent une valeur directe : descriptions précises de l’offre, détails techniques, étapes de commande, données chiffrées, FAQ utiles. À l’inverse, sont systématiquement supprimés : menus, slogans, mentions légales, témoignages clients non structurés et tout contenu hors sujet. Il est intéressant de noter que même des contenus bien rédigés peuvent être éliminés s’ils ne correspondent pas à l’intention de recherche exprimée. La contextualisation de votre contenu par rapport aux attentes de l’utilisateur devient alors un facteur décisif.

Compression : moins d’espace pour chacun
Autre phénomène clé : plus Google consulte de sources pour générer une réponse, plus il réduit la taille des extraits issus de chaque site. C’est ce qu’on appelle la « théorie de la compression ». Si 10 sources sont mobilisées, votre extrait sera plus court que si seulement 3 étaient utilisées. Le moteur dispose d’un « budget d’attention » limité. Il faut donc être extrêmement concis, précis et impactant dès les premières lignes de chaque paragraphe. Plus un sujet est concurrentiel, plus vos chances de captation diminuent, à moins que votre contenu ne soit d’une qualité irréprochable. L’optimisation ne se joue plus sur l’abondance, mais sur la justesse. Chaque mot compte, chaque phrase doit viser une intention de recherche.
Comment optimiser pour survivre au filtrage IA
Dans ce nouveau paysage, le SEO ne se joue plus uniquement sur les mots-clés, mais sur la capacité à fournir une information claire, dense et immédiatement exploitable. Chaque paragraphe doit répondre à une question, clarifier un point ou apporter une donnée concrète. Évitez les envolées marketing, les répétitions creuses, les paragraphes vagues. Structurez vos contenus comme une fiche produit intelligente : claire, utile, focalisée sur l’essentiel. Pensez en termes de « snippets » : est-ce que ce passage, sorti de son contexte, répondrait à une requête utilisateur ? Si non, il risque d’être ignoré.
Un bon exercice consiste à relire chaque section de votre page en vous demandant : “si je devais répondre à une question utilisateur avec seulement cette phrase, serait-elle utile ?”. Si la réponse est non, retravaillez-la. Ce travail éditorial est fastidieux, mais nécessaire pour rester visible dans les réponses générées par l’IA.
Et donc, comment s’adapter ?
Ce nouveau fonctionnement impose un changement de paradigme. Fini le contenu verbeux et les argumentaires creux. L’heure est à l’information pure, dense, structurée. En cela, Uplix peut vous accompagner : notre agence SEO est experte dans la rédaction optimisée pour l’IA. Nous vous aidons à concevoir des contenus réellement utiles, calibrés pour passer les filtres du grounding et être visibles dans les réponses IA de Google. Contactez-nous pour transformer votre stratégie éditoriale à l’ère de l’intelligence artificielle.