En quelques mots
- L’IA est désormais largement utilisée en entreprise, avec une forte préférence pour les outils de type ChatGPT.
- Les entreprises adoptent l’IA principalement pour gagner en efficacité et automatiser les tâches répétitives.
- Les usages les plus fréquents concernent la création de contenu, la synthèse d’informations et l’aide à la prospection.
- Malgré son potentiel, l’IA suscite encore de la méfiance : beaucoup d’entreprises ne se sentent pas prêtes ou ne perçoivent pas son utilité.
Une adoption en forte croissance dans le monde
L’intelligence artificielle (IA) n’est plus une technologie d’avenir : elle est déjà bien ancrée dans le présent. Une étude menée par Pipedrive en août 2024, auprès de 500 entreprises, révèle que 86 % d’entre elles utilisent aujourd’hui ChatGPT dans leurs activités professionnelles. Cet outil devance très largement Siri (24 %) et Google Assistant (19 %), témoignant de l’avancée des modèles de langage génératif.
Cette montée en puissance s’explique par la volonté des entreprises d’automatiser certaines tâches répétitives et de gagner en productivité. En effet, 79 % des entreprises interrogées estiment que l’IA leur permet de travailler plus efficacement, en réduisant notamment le temps consacré à la rédaction de contenus ou à la recherche d’informations.
Des usages déjà bien ancrés dans les entreprises
Les cas d’usage se diversifient rapidement. Voici les principales utilisations de l’IA en entreprise, selon l’étude Pipedrive :
- Génération de contenu : 75 %
- Synthèse d’informations ou de documents : 52 %
- Transcription et analyse d’appels commerciaux : 29 %
- Recherche de prospects : 24 %
- Création de rapports ou d’insights automatisés : 17 %
Ces chiffres démontrent que l’IA ne se limite plus à un simple chatbot : elle s’intègre à la production de valeur, en soutenant les commerciaux, les marketeurs, les équipes RH et les gestionnaires de projet.
Des freins importants à l’adoption
Pourtant, malgré cet engouement, tout le monde n’est pas encore convaincu. Toujours selon l’étude de Pipedrive :
- 28 % des entreprises jugent l’IA inutile pour leur activité
- 48 % des entreprises non utilisatrices évoquent un manque de connaissances comme frein principal
- 40 % expriment une méfiance sur la fiabilité ou la sécurité des IA
Certaines craintes sont légitimes : dérives éthiques, non-conformité avec le RGPD ou encore erreurs dans des domaines sensibles (juridique, médical, financier).
Des disparités selon la taille de l’entreprise
L’adoption de l’IA varie fortement selon la taille de la structure. Les grandes entreprises sont plus avancées : elles disposent des ressources humaines et techniques pour expérimenter et déployer ces technologies. À l’inverse, les TPE/PME rencontrent souvent des blocages :
- Budget limité pour tester ou intégrer des outils IA
- Peu de formation ou d’expertise interne
- Complexité perçue des outils et manque de temps pour les maîtriser
Pour ces structures, le recours à des solutions “plug-and-play” comme ChatGPT, Notion AI ou Jasper.ai permet toutefois de débuter plus simplement.
Vers une transformation culturelle et stratégique
Adopter l’IA, ce n’est pas seulement une affaire de technologie. C’est aussi une transformation de la culture de travail. Il faut repenser certains métiers, redistribuer les tâches, accepter que certaines compétences deviennent obsolètes… et miser sur l’apprentissage continu.
Une étude Accenture montre que les entreprises qui associent adoption de l’IA et accompagnement humain obtiennent 3 fois plus de bénéfices économiques que celles qui déploient l’IA sans stratégie RH ou managériale.
L’IA, un levier de performance à condition d’être maîtrisé
L’intelligence artificielle s’impose comme un outil-clé pour améliorer la productivité, faciliter la prise de décision et automatiser de nombreuses tâches à faible valeur ajoutée. Mais son adoption ne va pas de soi. Entre enthousiasme technologique et inquiétudes humaines, l’équilibre est subtil.
Les entreprises qui réussiront à tirer profit de l’IA seront celles qui sauront former, encadrer, accompagner et expérimenter. Pas seulement en ajoutant un outil de plus, mais en intégrant l’IA dans une véritable stratégie de transformation.