SERP est l’acronyme de « Search Engine Result Page », qui désigne les pages de résultats sur les moteurs de recherche en ligne. On accède à une SERP lorsqu’on lance une requête sur un programme tel que Google, Bing ou DuckDuckGo. Les résultats qui s’affichent (en quelques millisecondes !) proviennent de ressources préalablement indexées par les moteurs de recherches.

Dans l’idéal, ils correspondent au besoin identifié par les algorithmes selon ce que vous avez saisi dans la barre de recherche. Sinon, ils s’en approchent le plus possible. En tant qu’expert SEO ou administrateur de site internet, votre mission consiste à vous rendre le plus visible possible sur cette page web, et ce avec un haut degré d’attractivité.

Que trouve-t-on sur une SERP ?

Tous les moteurs de recherche ne proposent pas les mêmes résultats ni la même quantité d’éléments divers. Dans tous les cas, on trouve évidemment des liens URL (en bleu), accompagnés d’une balise titre et d’une metadescription (dans laquelle vos mots-clés peuvent apparaître en gras). Ces lignes qui se superposent, appelées snippets, offrent à l’utilisateur un aperçu du contenu des pages suggérées. Exemple de SERP Si l’internaute a utilisé un mot-clé de longue traîne (incluant plusieurs termes), une mention “Termes manquants” peut s’afficher sous les snippets, suivi d’un mot-clé barré. Par exemple, si on tape “pénurie de moutarde au cassis en france”, certains résultats ne contiendront pas le mot “cassis, mais évoqueront tout de même la sinistre actualité qui a frappé nos frigos cet été 2022…

Les autres composants possibles d’une page de résultats

En fonction du moteur de recherche, de votre navigateur, des mots-clés saisis, voire de votre historique, les SERPs peuvent être enrichies par de nombreux éléments, surtout chez les plus gros acteurs du marché. Heureusement, leur emplacement est à peu près organisé de la même manière à chaque recherche, ce qui vous permet de ne pas être totalement noyé·e par autant d’informations.

Tout en haut de la SERP

Leur position est fixe ou quasi, pour des raisons diverses (options de recherche, achat de liens, etc.) :

  • des filtres (aperçu, actualité, images, etc.) ;
  • des publicités sous forme de liens sponsorisés (SEA ou Search Engine Advertising), qui se différencient des liens organiques par la mention “Sponsorisé” ;
  • des featured snippets, autrement dit des extraits de contenu qui s’affichent en position 0 (encore au-dessus du top 3 des résultats de la requête !)
  • des product snippets, pour les recherches transactionnelles ou commerciales, qui présentent, souvent sous forme de carrousel, des fiches produits avec une photo, la mention d’une marque, d’un prix et des avis utilisateurs ;

Plus récemment, sur Bing, on peut parfois retrouver un champ de texte situé à droite des résultats de recherche, qui vous donne des indications de réponses supplémentaires grâce à un chatbot fonctionnant sur le modèle de ChatGPT !

Plus ou moins haut dans les SERPs selon les cas

Exemple de SERP avec rich snippets

Du haut jusqu’au milieu de la page de résultat, c’est là que l’on est le plus bombardé d’informations, avec notamment :

  • des rich snippets, c’est-à-dire des informations brutes sous forme d’images, de miniatures vidéo, de listes, d’infographies, de cartes géographiques, de fiches d’entreprises (GMB ou Google My Business), d’avis utilisateurs, etc. (à titre d’exemple, tapez “Covid 19” sur Google) ;
  • un knowledge panel (panneau de connaissance), une boîte située à droite des résultats de recherche affichant une synthèse d’informations importantes à propos du mot-clé saisi ;
  • des FAQs (People Also Ask pour Google, par exemple) composées des questions les plus recherchées sur le même sujet ;
  • des éléments liés à une extension de navigateur ;

Tout en bas des SERPs

Exemple du bas des SERP Google On les retrouve immanquablement après avoir scrollé jusqu’en bas :

  • les recherches associées, suggérées à travers des mots-clés sémantiquement proches des termes de la requête ;
  • l’accès à d’autres SERPs.

En bref, tout est fait pour que vous puissiez creuser votre recherche d’informations.

Les Différents types de résultats dans une SERP

Sur Google et Bing, on peut déjà distinguer deux grands types de résultats :

  • les liens sponsorisés : placés provisoirement en haut des SERPs sur un mot-clé choisi par les annonceurs, ils s’obtiennent en passant par le référencement payant, via des régies Google Ads et Bing Ads ;
  • les liens organiques : que les bots classent par degré de pertinence selon la recherche effectuée par l’internaute.

Parmi les liens organiques, on peut citer, outre les URLs accompagnés de leurs featured snippets :

  • les images (qu’on trouve dans une section dédiée) ;
  • les vidéos (idem) ;
  • les articles proches de l’actualité (Google Actualités et Bing Actualités) ;
  • des produits vendus en e-commerce (Google Shopping et Bing Shopping) ;
  • un local pack, à savoir les lieux auxquels l’internaute sera supposé vouloir se rendre en fonction de ce qu’il recherche (avec horaires des établissements, itinéraires, etc.) ;
  • des livres (Google Book) ;

D’autres fonctionnalités, plus spécifiques, existent comme la réservation de vols en avion ou l’actualité financière…

Quels sont les critères de classement des résultats dans une SERP ?

Pour le référencement payant, tout dépend :

  • des mots-clés choisis : si on veut vendre une chaise, on demandera à la régie de nous faire remonter dans les résultats si l’internaute tape « acheter chaise de cuisine » par exemple ;
  • du budget dont vous disposez pour surenchérir sur vos concurrents pendant une longue période ;
  • de la qualité de vos pages (même s’ils les sponsorisent, les moteurs de recherche préfèrent proposer des résultats pertinents).

En ce qui concerne le référencement naturel, c’est la même chose, sans la question du budget. Tout va donc se jouer sur votre capacité à :

  • trouver des mots-clés stratégiques, c’est-à-dire souvent recherchés, mais avec peu de concurrence ;
  • mener une stratégie SEO sur mesure…

Dans les deux cas, le plus sûr est de faire appel à une agence de référencement, laquelle saura mettre en place les bons outils pour auditer votre site, l’optimiser et même lancer une campagne de publicité digitale en maximisant les chances de résultats !

Quels avantages à bien se positionner dans les SERPs ?

D’abord, vous gagnez une bien meilleure visibilité : votre nom d’entreprise s’affiche, parfois aussi votre logo, vos rich snippets, etc. Ensuite, vous prenez un sérieux avantage sur la concurrence en matière de trafic. Et plus vous obtenez de visites, plus vous multipliez vos chances de conversions (achats, téléchargement, inscription, abonnement, partage, etc.).

Position dans la SERP : quelles chances de clics ?

Il y a un peu plus de dix ans, les chances d’obtenir un clic lorsqu’on n’était pas sur le podium de la SERP étaient très minces. De nos jours, le fait d’avoir des pages de résultats enrichies en images, en vidéos, en graphiques, etc. conditionne notre regard à se départir de la lecture en F, semi-linéaire et connue dans l’UX comme étant une manière pour l’utilisateur d’optimiser la prise d’information.

Dans les SERP, on parlera plutôt de flipper pattern« , car le regard se voit attiré par plusieurs sources informationnelles de différentes natures.

Cela prouve une chose : les éléments de la page ont un “poids” visuel, lequel peut affecter la visibilité des résultats organiques voisins ou associés.

Ainsi, peu à peu, les clics ont commencé à s’équilibrer. Si dans les années 2000, la moitié des clics convergeaient sur le premier résultat, ce chiffre est désormais descendu au-dessous des 30% en moyenne.

Ainsi, un peu plus de 50% des clics reviendraient au top 3 des résultats organiques. Bien sûr, lorsque vous avez un lien sponsorisé (SEA) ou un extrait enrichi en position 0, vous rivalisez avec le podium. Cependant, l’achat de liens est onéreux et temporaire, et la position 0 est extrêmement difficile à obtenir. Si vous êtes au pied du podium ou encore derrière mais toujours sur la SERP 1 (première page de résultats), c’est que vous êtes dans le top 10. Sachez qu’un peu plus de 30% des clics organiques en moyenne se situent dans cette tranche. Pour le reste, considérez que tout n’est pas totalement perdu jusqu’au 30e résultat (fin de SERP 3), mais il y aura des ajustements SEO à faire sur votre site.

Le type de tâche : une donnée essentielle

On peut distinguer deux types de tâches du côté des internautes : les simples et les complexes. On les discrimine ainsi car elles n’ont pas le même effet sur l’attitude de l’utilisateur. En effet, les tâches simples ne nécessitent pas de creuser très profondément pour être accomplies.

La plupart du temps, la réponse adéquate se situe dans les premiers résultats : trouver un lieu, une définition, le nom d’un(e) acteur(rice) qu’on a toujours sur le bout de la langue, etc. Quant aux tâches complexes, elles amènent à explorer bien davantage la profondeur des SERP.

Dès que l’on veut se faire une opinion sur un sujet, ou que l’on s’apprête à effectuer un achat sur internet, l’on se met à effeuiller virtuellement les résultats proposés (journaux, comparatifs, articles scientifiques, etc.). Cette fois, au lieu de se servir directement, l’internaute parcourt plus attentivement la carte.

Une bonne position dans les SERP ne ramène pas forcément du trafic (pas grave) !

Des rich snippets comme des informations issues du knowledge graph ou une fiche d’établissement (ex. : Google My Business) ne vous attirent pas beaucoup de clics, car l’info recherchée s’affiche directement sur la SERP. Exemple fiche établissement site Uplix Cela étant c’est pour mieux renforcer votre notoriété, grâce aux avis utilisateurs ou à votre savoir encyclopédique généreusement mis à disposition. En outre, vous gagnez en accessibilité, puisque votre contact ou votre adresse est facile à trouver. Cela vous ramène du trafic physique, une autre voie royale vers la conversion !

Comment faire pour arriver en haut des SERPs ?

Maintenant que vous avez une meilleure idée de ce qui compose une SERP, voici un petit guide de démarrage pour vous positionner et faire connaître votre société.

Se fixer un objectif de classement réaliste

Jadis, il y avait un adage en SEO qui disait : « Si vous n’êtes pas le premier, vous êtes le dernier ».

Aujourd’hui, on l’a vu, la réalité est plus nuancée. Certes, se placer premier reste la meilleure option, mais faire partie du top 5 est un objectif qui a du sens. Et si vous n’êtes même pas sur la première page (SERP 1), votre priorité sera donc d’y figurer.

Pour savoir quelle est votre marge de manœuvre, il s’agira de bien définir la requête sur laquelle vous vous positionnez, privilégiant peut-être un mot-clé de longue traîne, pour rendre la recherche plus spécifique.

Analyser la concurrence

Ensuite, il vous faudra analyser la concurrence sur ce même mot-clé, peut-être à l’aide d’un outil prévu à cet effet. Vous pourrez ainsi distinguer : 

  • vos concurrents SEO, et plus particulièrement les sites similaires au vôtre ;
  • vos concurrents SEA, qui peuvent se placer devant vous lors de vos campagnes Google Ads et qu’il faudra soit contourner en visant d’autres mots-clés ou dépasser grâce à une enchère agressive.

Comprendre et anticiper les intentions de recherche

Chaque requête découle d’une intention de recherche : s’informer, acheter, se rendre quelque part, naviguer, etc. Que ce soit l’expert SEO ou l’algorithme Google, l’on déduit cette intention de la question ou des mots-clés saisis dans la barre de recherche.

Si je tape “serpillère”, il y a peu de chance que je cherche à accroître mon savoir encyclopédique sur ce type d’objet : mon plan est probablement d’ordre transactionnel. En revanche, si je tape « serpigineux », on se doute que je cherche une définition, non un produit.

Ainsi, la SERP propose une série d’étalages des meilleures réponses censées convenir à mon besoin. Or, dans ce marché virtuel, il est de mise d’être parmi les premiers sur le parcours de l’internaute. En somme, un webmaster qui connaît ses internaute détient la clé pour ranker !

Peaufiner le wording

Si votre URL figure sur la SERP 1 du mot-clé visé, c’est aussi grâce à ce que vous avez saisi en metatitle et metadescription.

Ces deux textes courts font d’une pierre deux coups : ils indiquent à l’algorithme Google quel est le sujet principal de votre page web, et rassurent l’utilisateur sur le fait qu’en cliquant sur votre lien, il trouvera chaussure à son pied. Ne négligez donc surtout pas ce travail de wording, pesez le sens et la longueur de chaque mot, y compris pour le format mobile ! Pour aller plus loin, bifurquez sur notre article : « Quelles sont les techniques de rédaction SEO friendly ?« 

Penser au visuel et à la cohérence de votre affichage

C’est l’étape un peu plus évoluée si vous commencez à être à l’aise : proposer des éléments visuels plus complexes pour apparaître haut dans la SERP. Cela peut débuter simplement par un encadré de définition, ce que fait régulièrement Wikipédia en position zéro, une FAQ, ou même juste un logo dans le metatitle.

Dans un second temps, et si cela sert votre propos, vous pouvez utiliser la fonctionnalité d’insertion d’image ou d’autres types de médias. Quoi qu’il en soit, n’omettez pas la cohérence de votre présentation d’une requête à une autre.

Cela pourrait vous coûter des places dans les SERP, car votre site web sera jugé moins fiable. En outre, ce serait proposer une mauvaise expérience utilisateur

Utiliser des données structurées pour favoriser la position 0

Les données structurées ou structured datas sont des ajouts de contenus spécifiquement destinés aux crawlers. Ils se composent principalement d' »entités », à savoir des termes désignant des éléments du monde facilement identifiables : lieux, personnalités, œuvres et monuments, dates historiques, espèces animales, inventions célèbres, institutions et entreprises, etc..

En plaçant des entités dans le code source, les webmasters contextualisent les contenus publiés afin de faciliter l’interprétation par les bots. Ces derniers sont donc plus enclins à considérer votre page comme pertinente au regard de tel ou tel mot-clé. Le site Schema.org vous aide à intégrer des données structurées sur votre site web.

Faire une veille sur le ou les mot-clés ciblés

C’est là toute la beauté du job : tenir sur la durée. Il vous faudra non seulement guetter les mises-à-jour possibles de votre contenu, mais également les aléas de la concurrence.

Sachez, par ailleurs, que Google ne vous attribue une position à peu près stable qu’au bout d’une ou deux semaines après votre dernière action. Ainsi, testez régulièrement en saisissant les mots-clés ciblés dans la barre de recherche.

Peut-on rester longtemps bien placé dans une SERP ?

La concurrence, les modifications d’algorithmes et parfois tout simplement l’actualité vont largement influer sur le classement des résultats, lequel est en perpétuel mouvement. Pour cette raison, il s’agit de :

  • bien auditer votre site web pour connaître d’office ses forces et ses faiblesses ;
  • trouver les meilleurs mots-clés sur lesquels se positionner ;
  • répartir votre budget entre SEO et SEA ;
  • surveiller votre netlinking ;
  • guetter l’évolution de vos pages les plus importantes stratégiquement ;
  • prévoir des mises à jour régulières en termes de contenu, de développement, d’UX, etc.

Plus vous gagnez en trafic et en notoriété, plus votre autorité augmente. Si vous faites les choses bien, avec les mois et les années, il devient de plus en plus facile de ranker.

Comment bien analyser une SERP ?

On peut citer au moins trois manières d’analyser les pages de résultats d’un moteur de recherche : 

  • l’analyse manuelle, en effectuant des recherches via la barre de requête pour voir comment se comporte l’algorithme sur certains mots-clés. Tout le monde peut le faire, ou plutôt devrait le faire régulièrement dès qu’il est question de référencement naturel ;
  • l’analyse de mots-clés automatique grâce à un outil dédié comme Rank Math SEO, SEOQuantum ou encore SEMRush. Vous obtenez rapidement des listes de mots-clés sur lesquels votre site se positionne plus ou moins bien et pouvez développer une stratégie plus globale pour la suite ; 
  • le predictive ranking, qui permet de simuler la position d’une page sur plusieurs mots-clés tout en proposant des recommandations d’optimisation. C’est de loin ce qu’il y a de plus sophistiqué. Des agences SEO senior comme Uplix disposent d’outils de ce genre pour des audits express !

Pour finir…

Une SERP est un véritable carrefour de liens URL à propos du sujet choisi par l’internaute. Souvent une mine d’or pour l’utilisateur qui sait choisir ses mots-clés, c’est en revanche un casse-tête pour y apparaître en tant que propriétaire de domaine. C’est pourquoi il est capital de maîtriser tous les éléments qui la composent (snippets, knowledge graph, liens sponsorisés, etc.), qui sont autant de stratégies possibles pour booster votre visibilité sur vos mots-clés à fort potentiel.

FAQ
C’est quoi une “SERP API” ?
Il s’agit d’un outil capable d’analyser les cent premiers résultats pour une requête donnée. Grossièrement, il s’agit des SERP 1 à 10. Ce genre de logiciel vous aide à travers des conseils pour passer la barre de la concurrence sur différents domaines (nombre de mots pour un sujet, quels mot-clés utiliser, etc.).
C’est quoi un “snippet” ?
Dans ce contexte, "snippet" signifie "extrait". Il s'agit de toute information issue d'une page web apparaissant directement sur une page de résultats. Cela concerne notamment le metatitle et la metadescription qui accompagnent l'URL, mais également des fragments de contenu, des images, des infographies, des miniatures de vidéo, etc. lesquels s'affichent généralement pour répondre aux besoins informationnels de l'internaute.
Qu’appelle-t-on "volatilité des SERPs” ?
C’est ce qui vous fera mal à la tête si vous la prenez trop à cœur. Il s’agit du changement régulier dans les classements de pages de résultats, notamment dû aux activités des sites concurrents et aux améliorations des algorithmes.