ASO est le sigle pour “App Store Optimization”. Il s’agit d’une technique consistant à améliorer le référencement de son application mobile dans les magasins d’application, en particulier l’Apple Store et le Google Play Store. En effet, lors de leurs recherches “in-store”, des millions de mobinautes saisissent des mots-clés dans une barre de recherche pour obtenir une liste de résultats censés répondre à leur besoin.

L’ASO a donc pour objectif de positionner votre appli le plus haut possible dans cette liste et d’inciter les mobinautes à la télécharger, l’utiliser, voire souscrire à un abonnement.

Quels sont les leviers directs d’optimisation d’app store ?

Il existe des actions à mettre en place avant même le lancement de votre application pour apparaître le plus haut possible dans les magasins applicatifs. Si elles ne suffisent pas à votre ranking, elles sont néanmoins nécessaires pour vous mettre dans les meilleures conditions, notamment vis-à-vis des algorithmes.

Un titre (et sous-titre) avec les bons mots-clés

Le nom de votre appli est crucial pour donner aux moteurs de recherches applicatifs – et aux utilisateurs – un aperçu de sa fonction. Par exemple, avec “chess.com”, on comprend qu’il s’agit d’un jeu d’échecs en ligne. Avec “Picture Bird”, une application de reconnaissance d’oiseaux, on sait déjà que les thèmes principaux sont la photographie et les volatiles.

ASO titres et sous-titres

En effet, les mots-clés du titre sont considérés comme les plus importants par les bots : il convient donc de garder les mots-clés secondaires et de longue traîne pour la partie descriptive.

Nota Bene : l’Apple Store ne laisse que 30 caractères pour le nom, mais laisse une possibilité de sous-titrage de 170 caractères, contrairement à Google Play, qui se contente d’un seul titre de 50 caractères à ne pas dépasser.

Une description détaillée avec des mots-clés de longue traîne

Les description d’une application se compose de deux parties :

  • un abrégé de 80 caractères sur Google Play et de 170 caractères sur l’Apple Store ;
  • une description longue de 4 000 caractère pour iOS comme pour Android ;

Pour le Play Store, la description constitue un facteur direct de ranking : il convient donc d’y placer tous les mots-clés secondaires appropriés (sans pour autant verser dans le keyword stuffing). Ce n’est pas le cas pour l’Apple Store, qui propose une liste de mots-clés dédiée, à remplir dans une limite de 100 caractères. Mettez-y des mots-clés courts et variés.

Nota Bene : il existe des outils de recherche de mots-clés, avec volume de recherche, niveau de la concurrence, etc. spécialisés dans l’ASO. On pense notamment à App Radar, AppTweak, MobileAction ou encore AppFollow.

Quoi qu’il en soit, la description est extrêmement utile du point de vue UX (User eXperience). Personne n’a envie de télécharger une appli sans s’assurer qu’elle correspond bien à ses attentes. Il s’agit donc de la structurer afin de bien expliquer son utilité, son fonctionnement, ses avantages et ses conditions.

Astuce : adoptez une approche pédagogique plutôt qu’un ton trop promotionnel.

Un choix pertinent de la catégorie

Pour trier les milliers d’applis à indexer, les app stores ont mis en place des catégories, devenues du même coup un facteur de ranking.

Si l’Apple Store permet de sélectionner deux catégories (une principale et une secondaire), le Play Store est plus restrictif et ne propose qu’une catégorie principale.

Si vous avez du mal à choisir, mettez-vous à la place de l’utilisateur. Le bon choix doit coller au plus près du besoin auquel l’application répond le mieux.

ASO et liens externes

Tout comme les sites internet, les applications ont intérêt à recevoir des backlinks pour augmenter leur cote de popularité. Il est donc recommandé de les faire indexer sur les moteurs de recherche, en suivant une procédure distincte pour iOS et pour Android. Ainsi, si un site web, un blog ou un réseau social intègre un lien hypertexte redirigeant vers le téléchargement de votre application, elle rankera beaucoup aussi bien dans les SERPs qu’in-store !

Nota Bene : une application qui se positionne bien sur Google gagne également des places au classement du Play Store.

La popularité : le critère le plus important (et difficile)

La popularité, c’est ce qui fera monter votre ASO en flèche. Elle dépend de 4 variables :

– le nombre de téléchargements (l’application remporte l’adhésion d’un certain public) ;

– la fréquence des téléchargements (l’appli est plus ou moins tendance) ;

– le taux de rétention (combien de désinstallations et au bout de combien de temps) ;

– l’activité des utilisateurs (l’appli est utile ou divertissante) ;

Ce critère multifactoriel ne dépend évidemment pas que de vous, mais du comportement des mobinautes. Voici donc comment l’influencer à votre avantage !

Un bon positionnement dans le magasin d’applications

Oui, c’est le serpent qui se mord la queue : pour un meilleur référencement, il faut plus de téléchargements et, pour plus de téléchargements, il faut un bon ranking. L’idéal, c’est de parvenir à entrer dans le cercle vertueux en arrivant le plus haut possible dès le début dans les résultats “in-store” sans accumuler de mauvais avis.

En effet, les chances de téléchargement augmentent largement lorsqu’on parvient à se placer assez haut. Le top 5 va s’octroyer la plupart des installations. Le top 10 reste relativement avantageux. Les top 25 et 50 obtiennent seulement 10% à 15% des installations environ.

L’habillage pour l’accroche et la démonstration

Bien sûr, insérer des éléments graphiques qualitatifs joue sur le référencement, que ce soit en SEO ou en ASO. Cependant, le véritable impact de ces optimisations ne sera pas d’ordre algorithmique mais plutôt UX friendly.

Logo de l’application : pour attirer le regard

Il est bien entendu essentiel de travailler l’icône de votre application, puisqu’elle va lui conférer une identité, mais également donner aux mobinautes un aperçu de sa charte graphique. Or, le cerveau est extrêmement sensible au style visuel.

Parmi les bonnes pratiques pour capter l’attention des utilisateurs, on pourra citer :

– sa valeur informative ;

– vivacité et harmonie des couleurs ;

– sa typographie (mais évitez un maximum les textes) ;

– sa clarté ;

– son originalité ;

Les deux app stores prévoient un dispositif pour effectuer des tests A/B avant de lancer votre application dans le grand bain. Une bonne pratique, également valable pour le point suivant.

Captures d’écran et vidéo de présentation pour la didactique

Pour faire valoir votre application, rien de tel que des captures d’écran, afin de présenter son fonctionnement en quelques visuels bien choisis. Ajoutez-y des légendes explicatives afin que le mobinaute puisse se projeter avec le logiciel sur son smartphone.

Vidéos et screenshots ASO

De même, le format vidéo (hébergement YouTube) sera indispensable en guise de démo pour les jeux, et de tuto pour d’autres applis au concept innovant et inédit. À cet égard, sachez que les 10 premières secondes sont les plus importantes, car les prospects consultant rarement les vidéos jusqu’à là fin. C’est donc au tout début que doivent résider les informations essentielles, sur 30 secondes maximum.

Des notes et des commentaires pour rassurer

Avez-vous déjà téléchargé une application à moins de 4 étoiles sur 5 ? Environ la moitié des internautes s’y refusent. Et cette proportion monte à 85% lorsque la note descend au-dessous des trois étoiles. De la même manière, la majorité d’entre eux préfèrent consulter au moins un avis rédigé avant de se décider à occuper de la place sur leur iPhone, et à plus forte raison si l’appli est freemium.

ASO et commentaires

Google Play et l’Apple Store mettent à disposition des moyens d’inciter les mobinautes à laisser un avis s’ils le souhaitent : profitez-en ! À ce sujet, n’oubliez pas de répondre aux feedbacks négatifs afin de résoudre les problématiques et envisager des mises à jour.

Nota Bene : contrairement au Play Store, l’Apple Store peut réinitialiser vos notes et avis après une mise à jour majeure. Intéressant pour un nouveau départ, mais attention à vite récolter de nouveaux retours utilisateurs !

Une bonne gestion de la saisonnalité

Certaines applications sont plus utiles à certaines périodes de l’année. Pour transformer cette contrainte en atout, prévoyez un calendrier des événements qui généreront l’intérêt du grand public, et modifiez vos mots-clés en conséquence, une semaine ou deux à l’avance (dates, noms de lieux ou d’acteurs de l’événement, etc.).

Si possible, modifiez vos captures d’écran pour les faire correspondre à l’actualité. Mieux, ajoutez de nouvelles fonctionnalités exprès pour la période visée !

Une Qualité croissante pour une application concurrentielle

C’est l’évidence même, mais voici le cahier des charges pour y parvenir :

  • elle répond efficacement à un besoin réel ;
  • elle est ergonomique (UX et UI design) ;
  • elle apporte quelque chose de nouveau par rapport à la concurrence ;
  • elle ne souffre d’aucun dysfonctionnement technique (ex : temps de téléchargement trop longs à cause d’un poids dépassant les 150 Mo) ;
  • elle est mise à jour régulièrement (notamment pour corriger les bugs) ;

Nota Bene : Apple et Google se chargent de vérifier eux-même la qualité des applis dont ils alimentent leurs magasins. Néanmoins, il ne suffit pas d’y être indexé pour véritablement performer

ASO et SEO : quelles différences ?

Le référencement sur moteur de recherche et celui sur app store se ressemblent à plusieurs égards :

  • ils permettent une meilleure visibilité, dépendent grandement des manœuvres UX, et visent, à terme des conversions ;
  • ils fonctionnent en partie à partir de la correspondance entre les mots-clés saisis par l’utilisateur et ceux que vous insérez dans les contenus ;
  • ils appellent à des performances techniques et sont sensibles à l’état de votre netlinking.

Cependant, les critères ne sont pas exactement les mêmes. Déjà, les facteurs de ranking en SEO sont beaucoup plus nombreux qu’en ASO. Ensuite, il reste des points d’optimisation spécifiques au support mobile : poids, taux de désinstallation, de rétention et d’usage, etc. Et réciproquement pour les sites web : temps de chargement, taux de rebond, profondeur des pages, etc.

Pour finir…

L’ASO est un excellent moyen de mettre en lumière votre application, qu’elle soit iOS ou Android. La démarche organique offre un taux de rétention moyen 25% supérieur aux acquisitions sponsorisées.

Ainsi, comme pour le SEO et le SEA, nous recommandons de commencer par les optimisations naturelles avant d’investir dans des publicités, de sorte à réduire progressivement vos coûts par installation (CPI). Dans un second temps, quand tout est opérationnel et que vous avez du budget débloqué, vous pouvez lancer une campagne d’application payante.

Quoi qu’il en soit, il vaut mieux faire appel à des professionnels pour accompagner votre ASO. Les experts spécialisés dans ce domaine précis sont rares, mais une bonne agence SEO propose ce genre de service, ne serait-ce que pour travailler vos mots-clés ou votre netlinking, tâches aussi complexes qu’efficientes à long terme !