Mis à jour le 20/10/2024
Le positionnement d’une page web dans les pages de résultats des moteurs de recherche tels que Google ou Bing représente l’objectif principal du référencement naturel (ou SEO). En résumé, on cherche à envoyer aux algorithmes des signaux indiquant qu’un site internet est qualitatif et pertinent pour les besoins d’une partie des internautes. En retour, les bots placent dans les premières suggestions de la SERP (Search Engine Result Page) des URLs issues du domaine optimisé, lequel recevra alors davantage de trafic organique.
Il convient de noter que le positionnement ne concerne pas un site internet dans son entièreté, mais chacune des pages qui le composent, et uniquement sur certains mots-clés. En effet, le même domaine peut avoir des pages situées dans le top 3 d’une SERP et d’autres listées à la 30 ou 40ème place Google. D’autre part, une URL peut arriver premier sur un mot-clé et sortir du top 10 sur un terme synonyme.
Enfin, il faut garder à l’esprit que le classement des résultats de recherche fluctue énormément, notamment à cause de la concurrence, des mises à jour algorithmiques, et d’autres aléas comme la perte d’un backlink, de trafic saisonnier, etc..
Combien de clics sur une page bien positionnée ?
On parle de page positionnée à partir du moment où elle intègre le top 100 d’une SERP. Cela étant, au-dessous du top 50, le trafic généré reste quasiment nul. On considère qu’une page est bien positionnée lorsqu’elle intègre le top 10, car ce classement va occasionner une augmentation notable de clics.
Selon seoclarity.net, sur ordinateur, l’URL en dixième position reçoit en moyenne 0,44 clic pour 100 impressions (ou vues), soit 4,4 pour mille internautes qui la voient s’afficher sur leur écran. Dans le top 5, on passe la barre des 1% de CTR (Clic Through Rate), et celle des 2% dans le top 3. À la première place, une page est cliquée plus de 8 fois sur 100 impressions.
En conséquence, tout effort SEO doit viser le top 5 pour les pages importantes et le top 3 pour les plus stratégiques, avec, par exemple, une conversion à la clé (vente, téléchargement, devis, etc.).
Quels sont les principaux facteurs de positionnement ?
Il existe des centaines de critères qui influencent le positionnement d’une page web. Bien entendu, tous n’ont pas la même importance. Néanmoins, on peut retenir trois catégories de facteurs à surveiller de près…
Le contenu : le plus fondamental pour attirer les clics
Le contenu de votre site internet est la raison même de son existence : il doit vous aider à vendre un bien ou un service, ou partager un ensemble d’informations. La qualité de ces ressources demeure l’alpha et l’oméga du référencement naturel. Bien sûr, elle dépend en grande partie du sérieux avec lequel vous menez votre activité et des moyens budgétaires et humains investis dedans.
Néanmoins, il s’agit tout de même de traduire la qualité intrinsèque de votre société ou organisme sur le plan digital
- un journal ou un blog doit être exhaustif, clair, crédible, à jour et, si possible, original, avec des infos inédites ;
- une e-boutique doit avoir un catalogue avec des pages produits bien renseignées (images, prix, caractéristiques, certifications, labels, made in France, temps et coût estimés de la livraison, paiement en plusieurs fois, etc.) ;
- un site vitrine doit rassurer sur la qualité des services de l’entreprise (méthode de travail, avis clients, métiers, FAQ, chatbot, livre blanc, etc.) et proposer des devis ;
- etc.
D’autre part, Google ou Bing sont sensibles à certains marqueurs de qualité tels que :
- le fait de citer ses sources en plaçant des liens externes ;
- varier les supports disponibles sur la page (texte, image, audio et vidéo) ;
- utiliser un champ lexical riche, précis et une orthographe irréprochable ;
- structurer les contenus de manière logique et cohérente (à l’aide du balisage Hn, qui donne des titres et sous-titres à vos paragraphes (niveaux allant de H1 à H6) ;
- une mise à jour régulière des publications ;
- une quantité dosée (beaucoup de matière délivrée en un minimum de mots) ;
Passons au deuxième palier des facteurs essentiels de référencement naturel.
L’aspect technique : pour garder votre trafic
On a évoqué la substance même qui justifie l’existence de votre site web ; maintenant, intéressons-nous au contenant, à la coquille, c’est-à-dire le support digital en lui-même, qui ne doit souffrir d’aucun dysfonctionnement technique. En effet, des bugs, des erreurs ou des pages trop lourdes à charger nuisent à l’expérience de navigation, et les internautes risquent de faire machine arrière avant d’avoir obtenu la ressource escomptée.
Les bots parviennent à anticiper ce genre de problème et déclassent donc les sites internet sur lesquels ils détectent :
- un temps de chargement trop long ;
- un protocole HTTP au lieu d’HTTPS (donc non sécurisé) ;
- des pages inutiles et des erreurs 404 ;
- une arborescence erratique, sans maillage interne ;
- un mauvais score concernant les Core Web Vitals ;
- etc.
Les problèmes techniques sont souvent responsables d’un taux de rebond élevé (internautes qui quittent un site juste après atterrissage), ce qui réduit le trafic d’un site, ses chances de conversion, et sa notoriété par la même occasion. En bref : toujours avoir un développeur compétent sous la main !
La notoriété : entrez dans le cercle vertueux
Une fois que tout est au point, aussi bien techniquement qu’en termes de contenu, l’ensemble de facteurs qui feront décoller le référencement des pages d’un site web, c’est sa popularité. Elle se mesure notamment à la quantité/qualité des backlinks reçus (liens provenant d’autres sites faisant autorité dans leur domaine), et au volume de trafic obtenu dans la durée.
Ainsi, une page beaucoup partagée attire du trafic et ranke de mieux en mieux. Or, une page web bien positionnée attire davantage de trafic au quotidien ; elle est donc plus souvent partagée et continue de gravir les échelons des SERPs, et ainsi de suite.
5 points clés pour un bon positionnement sur Google
Pour cocher un maximum de critères liés aux trois catégories présentées ci-dessus, voici comment répartir vos efforts dès aujourd’hui !
Comment intéresser votre audience cible ?
L’on a évoqué la qualité des contenus plus haut, mais encore faut-il que ces derniers répondent à un besoin. En effet, si votre site dispense des connaissances sur un sujet d’ultra-niche ou vend du matériel de très bonne facture mais dont on ignore l’utilité, il sera beaucoup plus difficile de le faire correspondre à une requête.
Ainsi, il convient avant tout d’identifier votre audience cible, grâce à des personas qui permettront de vous mettre en empathie avec vos futurs visiteurs. Vous en déduirez :
- le nombre de visiteurs potentiels en adéquation avec le profil décrit par le persona ;
- les besoins et envies que vous êtes en mesure de satisfaire ;
- les problématiques et questionnements rencontrées par rapport à l’usage d’un produit ou à la fiabilité d’une information ;
- leur niveau de connaissance sur les sujets traités et produits vendus (langage spécialisé, concepts-clés, etc.) ;
- leurs habitudes de navigation (sites consultés, achats, etc.) ;
- leurs réticences (vis-à-vis des publicités, des transactions en ligne, des bords politiques, etc.) ;
- etc.
Cette somme d’informations permet de prioriser certains contenus, de choisir le format et la ligne éditoriale (ton, niveau de langue, interactivité, etc.), et d’estimer vos chances de trafic et de conversions sur tel produit ou service relativement à tel autre, ce qui déterminera en partie votre stratégie SEO : quelle page cherchera-t-on à pousser avant tout ?
Une fois que tout est clair quant à vos objectifs d’acquisition et au contenu à produire, embauchez un rédacteur web, un community manager, voire un créateur de vidéos pour donner vie à votre projet !
Comment améliorer la navigation des internautes ? Pensez UX !
Au fil des années, les moteurs de recherche ont affiné leurs algorithmes pour leur faire intégrer la notion d’expérience utilisateur (User eXperience en anglais). L’enjeu est de rendre les contenus de qualité les plus accessibles possible, via deux variables essentielles : la technique (évoquée plus haut) et l’ergonomie.
L’objectif est de rendre le parcours utilisateur fluide, avec un site rapide et sans pages inutiles (on l’a vu) mais également :
– bien structuré (catégories, sous-catégories, pages assez peu profondes, liens hypertextes pour se diriger dans le domaine, fil d’Ariane, etc.) ;
– graphiquement optimisé (affordance des éléments visuels, hiérarchisation de l’information, visibilité des boutons, etc.) ;
– responsive ou mobile-first, afin qu’il s’affiche correctement sur smartphone et sur tablette ;
– des CTA (call-to-action) bien positionnés pour guider les visiteurs vers la conversion (formulaire, newsletter, compte client, réservation, devis, achat) ;
– des redirections 301 au lieu des erreurs 404…
– la fiche Google My Business pour le SEO local, ce qui vous place automatiquement sur Google Maps, et aide les mobinautes à trouver votre boutique physique !
La liste est encore longue : entourez-vous d’UX/UI designers qui testeront l’expérience de navigation sur votre site web pour détecter et corriger les points bloquants.
Mots-clés : entre intention de recherche et concurrence
Maîtriser les mots-clés, c’est tout un art en référencement naturel. Il existe avant tout trois notions à comprendre sur ce point :
- le volume de recherche (nombre de fois qu’un mot-clé a été saisi sur une période donnée) ;
- le niveau de concurrence (un mot-clé est difficile lorsque plusieurs pages d’autorité sont déjà positionnées dessus) ;
- l’intention de recherche (quel besoin réel – informationnel, commercial, navigationnel ou transactionnel – se cache derrière les termes d’une requête ?)
Grâce à ces trois notions et à vos personas, vous êtes en mesure de dresser une liste de mots-clés stratégiques (dont le rapport volume/concurrence est intéressant) et expressions sémantiquement proches, et d’orienter vos prochains contenus sur ces termes spécifiques.
Vous en profiterez pour intégrer les fameux mots-clés à :
– vos snippets (balise title, meta description et URL) ;
– vos balises H1, H2 et H3 ;
– les noms et balises ALT (textes alternatifs) de vos images ;
– les ancres de redirection vers une autre page de votre site (maillage interne) ;
– le corps du texte.
Des outils comme YourTextGuru vous aident à améliorer la proportion de mots-clés à caser dans vos articles et landing pages.
SEO Off-Page : comment gagner en popularité ?
Le référencement off-page désigne toutes les techniques favorisant le ranking sans toucher à votre site web. En d’autres termes, vous œuvrez de l’extérieur afin d’obtenir plus de backlinks et de trafic, au profit de votre authority score.
Le netlinking consiste à obtenir davantage de backlinks de qualité, en cherchant des partenaires ou en présentant vos articles à des webmasters pour qu’ils les publient sur leur site et ajoutent un lien hypertexte pointant vers le vôtre. Tant qu’on n’en abuse pas et que le contenu partagé n’est pas superficiel, cette approche est intéressante.
Quant à obtenir plus de trafic, on peut aller chercher du côté des réseaux sociaux afin d’y promouvoir de nouveaux contenus via des posts organiques. On ne compte pas le SMA (Social Media Ads) et le SEA (Search Engine Advertising) comme étant des pratiques SEO off-page, puisqu’elles requièrent un budget à part entière. Néanmoins, le fait de booster un trafic de prospects qualifiés présente un impact SEO non négligeable.
Une veille axée sur les comportements algorithmiques
Pour entrer dans les subtilités du SEO, après avoir optimisé tout le reste ci-dessus, il convient de mieux comprendre le fonctionnement des intelligences artificielles, afin de peaufiner votre stratégie et d’éviter des erreurs grossières, pouvant aboutir à des pénalités.
En effet, connaître des concepts simples mais utiles comme le link juice, le budget crawl, le keyword stuffing, le duplicate content ou encore le cocon sémantique va indubitablement vous éviter certains écueils. Idem en ce qui concerne les balises (“nofollow” ou encore “noindex”) et l’évolution des filtres algorithmiques tels que Panda, Pingouin, Opossum ou Hummingbird. Heureusement, le blog d’Uplix est là pour vous mettre à jour !
Comment suivre les positions des pages de son site ?
Les résultats de vos efforts SEO ne sont pas faciles à suivre : souvent, ils mettent du temps à émerger et, on l’a vu, les facteurs de ranking ne dépendent pas uniquement des leviers que vous actionnez. De nombreux outils ont donc vu le jour pour vous fournir des KPIs à analyser régulièrement, afin de rester sur la bonne voie.
Positionnement SEO et Search Console
Tout propriétaire d’un site web doit pouvoir utiliser la Google Search Console afin de disposer gratuitement de données fiables sur tout ce qui touche à l’environnement du moteur de recherche le plus utilisé au monde. Elle fournit, par exemple, une liste de mots-clés sur lesquels vos pages sont positionnées, avec leur ranking moyen sur une période donnée.
Toutefois, nous vous recommandons de croiser les datas de la Search Console avec d’autres plateformes et logiciels analytics.
Quels outils pour affiner vos analyses SEO ?
Pour suivre seulement quelques mos-clés à la fois, pour des sites modestes ou qui débutent, il existe des outils gratuits et freemium tels que Ubersuggest, SERP Fox ou SEO HERO Ninja. Toutefois, si vous voulez mettre un vrai coup de collier pour définir une stratégie de référencement plus générale et efficace sur le long terme, vous allez avoir besoin d’étudier bien davantage qu’un simple échantillon de mots-clés.
Pour aller plus loin, les meilleurs outils sont, selon nous, Oncrawl, Semrush, Moz, Ranxplorer, Monitorank, Screaming Frog, Ahref et Majestic, dont les rapports sont très complets :
– analyses de logs ;
– analyse des backlinks ;
– visualisation de l’architecture de votre site ;
– recherche de contenus dupliqués ;
– recherche de nouveaux mots-clés ;
– etc.
Enfin, nous vous donnons rendez-vous sur notre article traitant du predictive ranking, issu de la R&D d’Uplix, en partenariat avec Oncrawl !
Pour finir…
Le positionnement SEO est l’objectif à long terme des efforts d’optimisation que les experts engagent sur un site internet. Il concerne tous les moteurs de recherche (Google, Bing, Qwant, Yandex, Baidu), et permet d’attirer plus de trafic régulier sur un domaine.
Bien que très fluctuant, le positionnement en référencement naturel s’améliore généralement avec le temps, mais également avec les nombreux leviers que vous actionnerez, d’abord grâce à vos connaissances et, si la concurrence est rude, sous les recommandations d’une agence SEO confirmée !